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Déclaration du Burkina Faso Prononcée par Monsieur Aubin D. TIAHOUN, Premier Conseiller, sur les questions de la Première commission relatives aux « ARMES CONVENTIONNELLES »

среда, 13 октября 2021

Monsieur le président,

 

Ma délégation souscrit aux déclarations faites par le Ghana et l’Indonésie, respectivement au nom du Groupe Africain et du Mouvement des Non Alignés. Je voudrais faire quelques remarques à titre national.

 

Monsieur le président,

 

Le trafic illicite des armes légères et de petit calibre constituent une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans de nombreuses régions du monde. Ces armes alimentent de nombreux conflits, les organisations criminelles transrégionales et les groupes terroristes causant la mort à de milliers de personnes, des déplacements massifs de population et la montée du péril terroriste. Elles constituent de ce fait, une menace directe à la stabilité des Etats et un obstacle à leur développement socio-économique.

 

Ces armes constituent une réelle source de préoccupations pour le Burkina Faso qui vit depuis quelques années sous la menace terroriste.

 

 

 

 

Monsieur le président

 

Plusieurs facteurs ont favorisé la prolifération et la circulation illégale des armes classiques sur le continent africain et précisément dans la région Ouest-Africaine, compromettant ainsi la sécurité et la paix dans cette partie du monde.

 

Les nombreux groupes terroristes menacent sérieusement la sécurité des Etats du lac Tchad, voire au-delà. Les effets pervers de la crise libyenne ont entrainé une situation sécuritaire complexe qui influence dangereusement la sécurité des Etats voisins dont le Burkina Faso. Les attaques et enlèvements terroristes sur la majeure partie du territoire burkinabè causent d’énormes souffrances humaines à la population. Elles ont entrainé une crise humanitaire sans précédent. A la date d’aujourd’hui, plus d’un million trois cent mille (1.300.000) personnes sont des déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

 

Monsieur le président,

 

Les attaques terroristes ont un impact négatif sur l’économie des pays concernés et sur la cohésion sociale. Outre les armes conventionnelles, les engins explosifs improvisés sont de plus en plus utilisés par les groupes terroristes comme mode d’attaques.

 

Ces engins explosifs improvisés affectent plusieurs pays. C’est pourquoi, mon pays attache une importance à l’examen de cette thématique dans le cadre de la convention sur les armes classiques.

 

En ce qui concerne les mines anti personnel, de nombreuses et diverses conséquences découlent de leur utilisation. Mon pays à l’instar de nombreuses délégations en appelle à l’universalisation de la Convention d’Ottawa et prie tous les Etats ainsi que toutes les institutions concernées à mutualiser leurs efforts en vue d’apporter une assistance aux pays affectés par ces engins.

 

Quant aux armes à sous munitions, elles continuent, comme les mines anti-personnel, d’interdire l’accès et l’exploitation de vastes surfaces exploitables dans plusieurs régions du monde, retardant ainsi l’atteinte des ODD relatifs à la sécurité alimentaire, à l’éducation, à l’autonomisation des femmes, pour ne citer que ceux-ci. A cet égard, mon pays en appelle à l’universalisation de la Convention d’Oslo.

 

 

 

 

 

Monsieur le président,

 

Permettez-moi cependant de saluer la détermination et la volonté politique de tous les Etats qui ont souligné le caractère utile des efforts multilatéraux pour l’atteinte des objectifs communs en matière de maîtrise des armements, de réduction significative des conflits et de renforcement de la paix et de la sécurité collective.

 

A cet effet, le Burkina Faso salue la tenue de la septième Conférence des États parties au Traité sur le commerce des armes (TCA) à Genève, qui a choisi de mettre en priorité la régulation des transferts et la lutte contre le trafic des armes légères et de petits calibres (ALPC) ainsi que la prévention des risques de détournement des armes classiques. Elle en appelle à la responsabilité et à l’engagement de tous les acteurs, en particulier les Etats, pour sa pleine et entière mise en œuvre ainsi que son universalisation.

 

Aussi, ma délégation se félicite de la tenue de la Septième Réunion biennale des États chargée d'examiner la mise en œuvre du Programme d'action visant à prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects du 26 au 30 juillet 2021 à New York.

 

Monsieur le président,

 

Ma délégation salue les efforts inlassables des Etats membres qui privilégient le multilatéralisme dans le cadre de la maitrise des transferts d’armements. Elle appelle également les différents acteurs à un transfert plus responsable des armes classiques respectueux des dispositions du Traité sur le Commerce des Armes (TCA).

 

Pour sa part, le Burkina Faso a ratifié les principaux instruments juridiques internationaux et communautaires relatifs aux armes à feu. Il s’agit notamment de:

 

  • la convention de la CEDEAO sur les Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC), leurs munitions et autres matériels connexe ;

 

  • du protocole contre la fabrication et le trafic illicite des Armes à feu (PAF), additionnel à la convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC) ;

 

  • du Traité sur le Commerce des Armes (TCA).

 

 

 

Monsieur le président,

 

Tout en soulignant la nécessité de promouvoir l’utilisation légitime et responsable des armes classiques, je voudrais réaffirmer l’engagement du Burkina Faso à œuvrer, de concert avec la communauté internationale à l’avènement d’un monde exempt de périls liés aux armements conventionnels de tout type.

 

Je vous remercie.