DECLARATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR
ROCH MARC CHRISTIAN KABORE
PRESIDENT DU BURKINA FASO
New York, le 21 septembre 2017
Distinguées personnalités
Honorables invités
Mesdames et Messieurs
Je voudrais, dès l’entame de mon propos, remercier le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour l’aimable invitation qui m’a été adressée à prendre part à cette cérémonie symbolique, mais combien importante, de lancement de l’ouvrage sur les inégalités de revenus en Afrique sub-saharienne. Il s’agit d’un évènement majeur auquel le Burkina Faso se réjouit d’être associé, et dont je voudrais féliciter les initiateurs.
Qu’il me soit ensuite permis de saluer les efforts inlassables et continus du PNUD pour l’avènement d’un monde plus juste, plus solidaire, où personne ne soit exclu de la jouissance des fruits de la croissance et du développement. C’est du reste en droite ligne de cette mission que s’inscrit cette étude, réalisée à un moment crucial de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) et de nos propres programmes nationaux de développement.
Le choix de l’Afrique subsaharienne pour une telle analyse est d’autant plus pertinent que celle-ci abrite la plupart des pays les moins avancés, dont les populations, nous le savons, vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
Cette pauvreté dont les femmes et les enfants sont les principales victimes, surtout en milieu rural, et qui est exacerbée notamment par des pesanteurs socioculturelles et l’effritement de l’esprit de solidarité ; toutes choses qui contribuent à amplifier les écarts et les inégalités de tous genres, en particulier celle des revenus.
Distinguées personnalités
Mesdames et Messieurs
Les inégalités des revenus constituent aujourd’hui un important indicateur du niveau de bien-être des populations et de celui de développement d’un pays. Mettre en œuvre des politiques nationales pertinentes en vue de mieux répartir les richesses et de réduire ces inégalités est par conséquent un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés.
A cet effet, nous devons avant tout faire montre de réelle volonté politique, notamment :
- en travaillant à lever les pesanteurs socio-culturelles qui entravent la pleine jouissance par les femmes et les jeunes filles de leurs droits, en particulier à l’éducation, à la formation professionnelle, à la santé et à des emplois à même d’assurer leur autonomisation ;
- en offrant également aux jeunes des emplois décents, tout en renforçant leurs capacités afin d’assurer leur employabilité ;
- en créant au profit des populations des zones rurales des conditions optimales de production et une rémunération équitable de leurs produits ;
- en favorisant l’accès au crédit et aux autres sources de financement des projets;
- en optimisant l’exploitation des opportunités offertes par les progrès de la technologie.
Au Burkina Faso, nous avons pris la pleine mesure de la problématique des inégalités des revenus. Cependant, au regard de la complexité et du caractère multidimensionnel du phénomène, le Gouvernement a, dans une approche holistique, initié d’ambitieux programmes visant, au-delà de ces inégalités, à créer les conditions d’un développement durable et profitable à tous, surtout aux plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes.
Certes, des difficultés existent, mais nous avons la conviction que nos efforts ne sont pas vains. C’est pourquoi je voudrais exprimer la légitime fierté que je ressens, ensemble avec le peuple burkinabé, de les voir ici reconnus.
J’accueille cependant cette marque de reconnaissance, non pas comme une fin en soi, mais comme une interpellation à faire plus, mieux et plus vite. C’est du reste l’engagement que j’ai personnellement pris avec le peuple burkinabé, et que je suis déterminé à tenir.
Mesdames et Messieurs
Dans le cadre de cette quête de mieux-être pour nos vaillantes populations, je voudrais saluer la qualité du partenariat que nous avons établi avec le PNUD. Celui-ci nous accompagne avec efficacité, et je tiens ici, solennellement, à exprimer mon infinie gratitude aux premiers responsables de l’Agence et aux acteurs opérationnels de la Représentation nationale. Je puis vous assurer de l’engagement ferme et déterminé de mon pays à œuvrer avec vous au renforcement de cette coopération, afin d’asseoir les bases d’un développement durable bénéfique pour tous les Burkinabé.
Puissions-nous nous inspirer des analyses et conclusions de la présente étude afin de mettre judicieusement en œuvre ses pertinentes recommandations.
Je vous remercie de votre aimable attention!