United Nations Welcome to the United Nations. It's your world.

Déclaration du Burkina Faso sur les questions de la Première Commission relatives au désarmement et à la sécurité internationale

четверг, 07 октября 2021

Monsieur le Président,

 

La délégation du Burkina Faso se réjouit de prendre part aux présents travaux et voudrait à travers ma voix vous féliciter ainsi que les autres membres du Bureau pour votre élection à la tête de notre Commission.

 

Soyez assuré du soutien et de l’entière coopération de ma délégation pour le succès de nos travaux.

 

Le Burkina Faso fait sien, les déclarations prononcées par le Ghana et l’Indonésie, respectivement au nom du Groupe africain et du Mouvement des Non Alignés.

 

Monsieur le Président,

Distingués délégués,

 

Les travaux de la 76e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui se tiennent en format hybride du fait de la pandémie de la Covid-19, interpellent la communauté internationale sur nos vulnérabilités et les défis multiformes auxquels l’humanité doit faire face, notamment ceux liés aux armes nucléaires, le trafic des armes légères et de petit calibre, les armes à sous munitions, les mines anti personnel entre autres.

 

La problématique du désarmement interpelle toute la communauté internationale dans son ensemble car s’y attachent des enjeux de paix, de sécurité et de développement et le Burkina Faso accorde un intérêt soutenu aux efforts multilatéraux y relatifs.

 

Les armes nucléaires constituent une menace pour la survie de l’humanité toute entière en raison des conséquences incommensurables qui découleraient d’une déflagration accidentelle ou volontaire de celles-ci. Le Traité de non-prolifération (TNP) constitue la pierre angulaire de notre système de sécurité collective.  A cet effet, son universalisation et une application équilibrée de ses trois piliers devraient être une priorité pour tous.  A cette fin, ma délégation invite tous les Etats parties a des discussions franches et souhaite une fructueuse conférence lors de la 10eme conférence d’examen prévue en janvier 2022 à New York.

 

Aussi, ma délégation salue l’entrée en vigueur en janvier dernier du Traite d’interdiction des armes nucléaires. Ce Traite complète l’architecture de désarmement. Elle lance un appel pressant à l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICE) et l’universalisation du TNP.

 

Quant aux autres armes de destruction massive, ma délégation appelle à l’universalisation de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et celle sur les armes biologiques.

 

Ma délégation salue également, la création des zones exemptes d’armes nucléaires dont l’Afrique en constitue une à travers le Traite de Pelindaba. De telles zones méritent d’être soutenues et étendues car elles constituent des mesures de désarmement et de non-prolifération.

 

Monsieur le Président,

 

La prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) constitue une réelle source de préoccupation pour le Burkina Faso ainsi que l’ensemble des Etats de la bande sahélo-saharienne, car ces armes se révèlent être la première source de menace à la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Même si elles ne sont pas la cause directe des crises et des conflits, elles les alimentent ou les favorisent. Aussi, dans un contexte de terrorisme et de criminalité transnationale organisée, les ALPC nourrissent de la violence armée et plombe le développement socio-économique de nos Etats.

 

Ainsi, la lutte contre le trafic des armes légères et de petits calibres devrait engager toute la communauté internationale à travers une forte volonté de régulation du commerce de ces armes.

Ma délégation salue la tenue en juillet dernier de la Septième réunion biennale du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects.

 

L’universalisation des Conventions d’Oslo et d’Ottawa demeure également une nécessite eu égard aux multiples conséquences qui découlent de l’utilisation des armes à sous-munitions et des mines antipersonnel.

 

Aussi, l’engagement du Burkina Faso en faveur du désarmement s’illustre avec l’ensemble des instruments juridiques de portée sous régionale, régionale et mondiale qu’il a ratifiés, notamment le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), le Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN), la Convention sur les armes chimiques, la Convention sur l’interdiction des armes biologiques ainsi que le Traité de Pelindaba qui fait de l’Afrique une zone exempte d’armes nucléaires. Notre pays s’est attelé à leur mise en œuvre à travers notamment la création des Autorités nationales.

 

Monsieur le Président,

Distingués délégués,

 

Le Burkina Faso croit fermement au multilatéralisme comme cadre de négociations portant sur les questions de désarmement. 

 

Toutefois, mon pays déplore le fait que malgré la conviction commune de l’existence de la menace, les Etats peinent à dépasser les différents clivages de vues et à se prêter à de meilleurs dispositions empreintes d’engagement, de souplesse et d’ouverture afin de faire face aux nombreux défis notamment l’élimination totale des armes de destruction massive, l’augmentation exponentielle des dépenses militaires, l’accumulation excessive des armes conventionnelles, la course aux armes dans l’espace extra-atmosphérique, les nouvelles capacités d’attaques informatiques et cybernétique, ou l’utilisation des armes létales autonomes.

 

Monsieur le Président,

 

Au moment où nous nous sommes engagés dans un effort de développement inclusif à travers le programme de développement durable à l’horizon 2030, il convient de rappeler le lien étroit qui existe entre le désarmement et le développement. Il importe par conséquent que la communauté internationale s’engage fermement dans un processus de désarmement véritable qui permettrait de mobiliser les ressources financières au profit du développement.

 

Le Burkina Faso voudrait inviter la communauté internationale à s’engager davantage aux cotés des Etats du Sahel, notamment le Burkina Faso afin de lutter contre le trafic et la criminalité transfrontalière qui favorise la circulation permissive de ces armes.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Pour conclure, le Burkina Faso réaffirme son soutien aux différentes initiatives multilatérales de désarmement. Mon pays nourris l’espoir que les travaux de cette session constitueront un grand pas dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. A cet effet, nous avons le devoir de mutualiser nos efforts afin de préserver l’humanité et de bâtir des sociétés plus prospères.  

 

Je vous remercie.