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LE BURKINA FASO PRESIDE LA 54ESESSION DE LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DEVELOPPEMENT

Date: 
Tuesday, 20 April 2021

La 54e session de la Commission de la Population et du Développement (CPD) s’est ouverte ce lundi 19 avril 2021 au siège des Nations unies à New York et devrait prendre fin le 23 avril 2021.

 

Présidée par Son Excellence Monsieur Éric Y. TIARE, Représentant Permanent du Burkina Faso auprès des Nations Unies, la Commission de la Population et du Développement se réunit pour évaluer les progrès du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) aux niveaux national, régional et international.

 

La session de cette année a reconduit le thème de la 53e session intitulée « Population, sécurité alimentaire, nutrition et développement durable », d’abord au regard de son importance mais aussi en raison de la crise sanitaire qui n’a pas permis de traiter les questions de fond lors des travaux de l’année dernière.

 

Mme Amina J. Mohamed, Vice-Secrétairegénérale des Nations Unies, SEM Alpha Barry Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Burkinabè de l'Extérieur,  Dr Natalia Kanem, Directrice Exécutivede l’UNFPA, Mr. Qu Dongyu, Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture, entre autres, ont pris la parole lors des déclarations liminaires, tout comme l’Ambassadrice de bonne volonté de UNFPA, Sa Majesté la Reine-mère Gyalyum Sangay ChodenWangchuck du Bhutan.

 

Dans sa déclaration, le Ministre a tout d’abord présenté ses condoléances à tous ceux à travers le monde qui ont perdu des proches ou des membres de leurs familles du fait de la Covid 19 et ensuite rappelé comment « la pandémie de la Covid-19 a ébranlé notre monde en affectant des années entières de progrès dans notre quête légitime de bien-être social et économique pour les populations. Il a également indiqué que la pandémie a compromis la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, sapé les progrès récemment réalisés dans l’objectif d’élimination de la faim d’ici à 2030, perturbé l’exécution des programmes de santé publique et d’alimentation scolaire et mis en péril des programmes nutritionnels de première importance » a-t-il dit.

Il a en outre fait le constat qu’aujourd’hui, dans le monde, près de trois milliards de personnes n’ont plus les moyens de s’alimenter sainement tandis que 10 Million d’enfants supplémentaire pourraient être confrontés à la malnutrition aiguë avec un doublement du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aigue en 2020 par rapport à 2019.  De plus, de nombreux pays en développement ont dû faire face à des ruptures des chaines alimentaires mondiales au recul de la production agricole et de l’activité économique dans les pays développés entrainant ainsi une baisse significative de l’aide publique au développement.

 

Enfin, il a saisi l’occasion pour lancer un appel à la communauté internationale à se mobiliser afin de trouver des ressources nouvelles additionnelles, et provenant de tous les mécanismes de financements existants, pour éradiquer la malnutrition et l’insécurité alimentaire.

Pour cela il a préconisé l’adoption des politiques de populations et de développement en phase avec les conclusions concertées et consensuelles, et surtout de soutenir les pays en développement en leur apportant l’assistance technique nécessaire, en renforçant leur capacité pour relever les immenses défis auxquels ils sont confrontés surtout que nombre d’entre eux sont déjà fragilisés.

 

            Le Ministre Barry a indiqué que les conclusions des travaux de la 54e session contribueront   sans aucun doute, à enrichir les débats des trois sommets prévus par le Secrétaire général cette année à savoir le Sommet sur les systèmes alimentaires, le Sommet sur la nutrition pour la croissance et le Forum politique de haut niveau sur le développement durable.

 

Avant de clore ses propos, le Ministre Barry a renouvelé toute sa reconnaissance à tous ceux qui ont soutenu le Burkina Faso durant sa présidence et qui ont contribué à la réussite de la présente session.

 

Les travaux se sont poursuivis avec quatre panels de haut niveau au cours desquels des débats permettront d’examiner le chemin parcouru, et d’explorer des idées novatrices qui permettront d’atteindre des conclusions pertinentes durables concertées et acceptées par tous sur toutes les questions de population et de développement.

En rappel, la CPD est une commission fonctionnelle du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), qui le conseille sur les questions liées à la population, au développement et au Programme d’Action de la CIPD et effectue certaines tâches pour son compte.

Formée en 1946, la Commission est composée de 47 États membres élus par le Conseil économique et social pour une période de quatre ans sur la base d'une répartition géographique. Elle se réunissait   tous les deux ou trois ans jusqu'en 1994, avant de se réunir maintenant une fois par an.