DÉCLARATION DE SON EXCELLENCE
M. ABDOULKADER HOUSSEIN OMAR
MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE HAUT NIVEAU POUR LE RÈGLEMENT PACIFIQUE DE LA QUESTION DE LA PALESTINE ET LA MISE EN ŒUVRE DE LA SOLUTION À DEUX ÉTATS
ASSEMBLEE GENERALE
NATIONS UNIES
NEW YORK
MARDI, LE 29 JUILLET 2025
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Excellences, Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères du Royaume d’Arabie Saoudite et de la France, Coprésidents de la Conférence,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Distingués Délégués,
À l’entame de mes propos, permettez-moi, au nom de la République de Djibouti, d’adresser nos vives félicitations à la République française et au Royaume d’Arabie Saoudite pour l’organisation de cette Conférence internationale de haut niveau dédiée à la résolution pacifique de la question palestinienne et à la mise en œuvre effective de la solution à deux États.
Nous remercions également les Co présidents pour leur engagement et la préparation des trois tables rondes, dont nous espérons qu’elles aboutiront à des propositions concrètes et orientées vers l’action.
La République de Djibouti reste convaincue que la résolution durable du conflit israélo-palestinien repose sur le respect scrupuleux du droit international par tous les acteurs, en premier lieu desquels Israël.
أَصْحَابُ السُّمُوِّ وَالْمَعَالِي وَالسَّعَادَة،
السَّيِّدُ الرَّئِيس،
الْحُضُورُ الْكَرِيم،
إِنَّ جُمْهُورِيَّةَ جِيبُوتِي، قِيَادَةً وَشَعْبًا، ظَلَّتْ ثَابِتَةً فِي مَوْقِفِهَا الْمَبْدَئِيِّ مِنَ الْقَضِيَّةِ الْفِلَسْطِينِيَّةِ الْعَادِلَة، وَدَاعِمَةً بِكُلِّ وَضُوحٍ لِحَلِّ الدَّوْلَتَيْنِ كَخِيَارٍ وَحِيدٍ قَابِلٍ لِلْحَيَاة، يُنْهِي الْاِحْتِلَالَ وَيَصُونُ الْحُقُوقَ وَيُحَقِّقُ الْأَمْنَ لِكَافَّةِ شُعُوبِ الْمِنْطَقَة.
نُؤَكِّدُ هُنَا، مُجَدَّدًا، بِأَنَّ الْأَمْنَ لَا يُبْنَى عَلَى الْقَهْرِ، وَالِاسْتِقْرَارُ لَا يَتَحَقَّقُ عَبْرَ الْحِصَارِ، وَالسَّلَامُ لَا يُفْرَضُ بِالْقُوَّة، بَلْ يُصْنَعُ عَبْرَ الْعَدَالَةِ، وَالْمُفَاوَضَاتِ الْجَادَّة، وَالْإِرَادَةِ السِّيَاسِيَّةِ الدَّوْلِيَّةِ الصَّادِقَة.
À cet égard, nous ne pouvons garder le silence. Ce qui se déroule aujourd’hui dans la bande de Gaza est une tragédie humaine d’une ampleur insoutenable, une blessure profonde infligée à la conscience universelle, un affront aux valeurs fondamentales sur lesquelles repose notre ordre international.
La souffrance à laquelle nous assistons a dépouillé l’humanité de son sens même.
Elle met en lumière l’échec dramatique de notre conscience collective face à l’innocence fauchée, à la souffrance des familles, à la destruction ciblée des hôpitaux, des écoles et des habitations.
Ceci est moralement inacceptable, juridiquement injustifiable et humainement intolérable. Elle constitue une violation flagrante du droit international humanitaire, des principes fondamentaux de la dignité humaine et des responsabilités que nous partageons tous.
Il est plus que temps que la communauté internationale agisse — non pas par calcul ou par intérêt, mais par devoir. Par fidélité aux principes de justice, de paix et de responsabilité que nous avons tous solennellement endossés.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
La résolution durable du conflit israélo-arabe ne saurait faire l’économie d’un retour aux fondements posés par l’Initiative de paix arabe, adoptée en 2002 à Beyrouth.
Cette initiative, soutenue par l’ensemble des États arabes, offre un cadre équilibré et constructif. Elle demeure aujourd’hui une référence incontournable pour toute solution juste, globale et conforme au droit international.
À cet égard, il importe également de rappeler l’importance de l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de Justice le 19 juillet 2024, qui constitue un jalon juridique majeur. Par cet avis, la Cour a clairement défini les principes juridiques impératifs encadrant les conséquences des politiques menées par Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Cet avis renforce non seulement la légitimité des droits du peuple palestinien, mais engage également l’ensemble de la communauté internationale à en tirer les conséquences.
Dans cet esprit, nous appelons tous les États à respecter pleinement leurs obligations juridiques, condition indispensable à l’émergence d’une solution juste, durable et conforme au droit international.
Nous exhortons en particulier ceux qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître sans délai l’État de Palestine, à l’instar des 148 États qui l’ont déjà fait, conformément à leur devoir de soutenir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
Je saisis également cette opportunité pour renouveler les félicitations de Son Excellence Ismail Omar Guelleh à son homologue le Président Emmanuel Macron pour l’annonce de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine lors de la prochaine session de l’Assemblée générale.
Cette decision historique, prise à un moment crucial pour le peuple palestinien, renforce l’élan en faveur d’une paix durable.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Sur le plan diplomatique, Djibouti appelle l’ensemble des États à s’engager résolument en faveur des objectifs de la Conférence et à soutenir activement la mise en œuvre de la solution à deux États.
Cette solution demeure la seule voie viable vers un règlement pacifique, garantissant l’existence de deux États souverains et indépendants, vivante côte à côte dans les frontières de 1967, en paix et en sécurité.
Je vous remercie pour votre attention


