Déclaration du Burkina Faso
Prononcée par :
Monsieur Mahamadou BOKOUM
Directeur du Suivi-Evaluation des Politiques Economiques et Sociales
au Ministère de l'Economie, des Finances et du Développement
New York, le 11 octobre 2019
(Vérifier au prononcé)
Monsieur le Président,
Ma délégation fait sienne les déclarations du G77 et la Chine, des pays les moins avancés et du Groupe Africain.
Monsieur le Président,
En souscrivant aux directives du Sommet Mondial de l’Alimentation tenu à Rome en 1996, les Etats s’étaient assignés comme objectif de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition d’ici à 2015.
Malheureusement, dans le monde en général, et en Afrique subsaharienne en particulier, l’insécurité alimentaire demeure un problème persistant, marqué par des crises alimentaires dont la complexité évolue.
Au Burkina Faso, pays continental, avec une population estimée à 20 244 080 habitants en 2018, caractérisée par une forte jeunesse, l’économie repose principalement sur l’agriculture, l’élevage et le secteur minier. Le secteur agricole occupe 85% de la population et contribue pour environ 40% au PIB, avec pour principales cultures le sorgho, le mil, le maïs, le riz, l’arachide et le coton.
Cependant, cette agriculture est confrontée à de multiples difficultés, liées entre autres :
- aux changements climatiques ;
- au faible développement des infrastructures de stockage et de conservation ;
- aux maladies et aux attaques de ravageurs sur les cultures ;
- aux terres cultivables limitées ( seulement 17,9% des terres sont allouées à l’agriculture) ;
- au faible taux d’accès aux crédits agricoles ;
- la faible maitrise de l’eau ;
Monsieur le Président,
Le Gouvernement, conscient des défis en la matière, accorde une place de choix au développement de l’agriculture dans le Plan National de Développement Economique et Social. A cet effet, des stratégies et politiques sont mises en œuvre, notamment:
- le Programme National du Secteur Rural ;
- la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire ;
- la stratégie multisectorielle de nutrition;
- la Stratégie nationale de développement durable de l’agriculture irriguée (SNDDAI) ;
- la Politique sectorielle production agro-sylvo-pastorale (PS-PASP) ;
- la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN) ;
- la Politique nationale de développement durable de l’élevage (PNDEL).
Monsieur le Président,
Ces politiques ont pour ambitions d’assurer :
- l’accroissement de la part des productions irriguées dans la production agricole totale ;
- une meilleure couverture des besoins céréaliers et une couverture des besoins d'approvisionnement de l'agro-industrie en produits locaux ;
- une meilleure sécurisation foncière en milieu rural.
Monsieur le Président,
Le Burkina Faso, dans sa ferme volonté de lutter contre la malnutrition, engrange des résultats appréciables. C’est ainsi que la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de 5 ans est passé de 10,4% en 2015 à 8,5% en 2018. Quant à la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants de moins de cinq ans, elle a connu une baisse depuis 2015, passant de 23 % en 2015 à 17,8% en 2018.
La sécurité alimentaire s’est nettement améliorée grâce à d’importants investissements réalisés dans les domaines de la productivité agricole, des systèmes de production vivrière et de l’alimentation du bétail.
Sur le plan juridique, la loi N°034-2009/AN portant régime foncier rural favorise l’accès équitable de l’ensemble des acteurs ruraux aux terres rurales, sans distinction d’origine ethnique, de sexe, de religion, de catégorie sociale, de nationalité et d’appartenance politique.
Monsieur le Président,
Dans un contexte sécuritaire difficile, le Burkina Faso sait toujours compter sur l’accompagnement habituel de la Communauté internationale pour la mise en œuvre de ses initiatives en faveur de l’autosuffisance alimentaire pour tous.
Je vous remercie !