Déclaration du Burkina Faso
Prononcée par :
Monsieur Rodrigue KY
Conseiller des Affaires Etrangères
New York, le 21 octobre 2019
(Vérifier au prononcé)
Monsieur le Président,
Je voudrais tout d’abord vous féliciter pour la manière et le talent avec lesquels vous présidez nos travaux. Je n'ai pas de doute que sous votre leadership, nous parviendrons à résultats concluants sur ce point sur les Questions relatives à l’Information.
Je vous assure de la totale disponibilité et de la pleine coopération de ma délégation pour vous accompagner tout au long de nos travaux.
Ma délégation remercie Madame Melissa Fleming Secrétaire Générale Adjointe à la Communication Globale pour la présentation du rapport du Secrétaire General sur les questions relatives à l'information soumis à notre examen et saisit l'occasion pour lui présenter tous nos vœux de succès dans ses nouvelles fonctions.
Ma délégation souscrit à la Déclaration faite au nom du Groupe des Ambassadeurs Francophones et celle du Groupe des 77 et de la Chine.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes tous conscients que l'information est au centre de tout et que son importance est plus qu'évidente mais, encore faut-il qu'elle soit accessible et crédible.
En effet, l’accès à l’information en général et à l'information juste et équitable pour tous en particulier, est au cœur des défis à relever.
De nos jours l’apparition de nouvelles plate formes de communication grâce aux nouvelles technologies de l’Information et de la Communication tels les réseaux sociaux, permettent, il est vrai, d’atteindre facilement des cibles plus larges notamment les Jeunes mais avec cependant la crainte des phénomènes ‘’des fakes news’’ et de la cybercriminalité.
Mais en dépit de ces avancées, les moyens traditionnels de communication tels la radio, la télévision, la presse écrite constituent encore pour de nombreuses populations la principale source d'accès à l'information, surtout dans les pays en développement.
Il faut donc diversifier les sources d'information afin de faire passer les messages au grand nombre de personnes mais en plus de l'information il faut communiquer globalement.
En effet, le Département de l'Information est devenu le Département de la communication Globale car il faut adapter les capacités et l'action du Département aux tendances actuelles de la communication dans le monde. Dans la communication globale, l'on unit les ressources les talents pour concevoir, créer et mener des campagnes sur les questions principales dont s'occupent les Nations Unies.
Monsieur le Président,
Le texte de la réforme fait une recommandation au Département de la Communication Globale en insistant sur le multilinguisme. Le Comité de l'Information a suggéré de traiter sur un pied d’égalité toutes les langues officielles de l’ONU dans toutes les activités du Département, en vue d’éliminer le décalage entre l’emploi de l’anglais et celui des cinq autres langues officielles .
Le Burkina Faso, milite pour le multilinguisme tant au plan interne qu’international. L’Organisation des Nations Unies devrait en être le vulgarisateur eu égard à son caractère multilatéral.
En effet l’on ne peut pas parler de multilatéralisme sans évoquer le multilinguisme. Il est important pour nous, Pays membre des Nations Unies de veiller à l’amélioration du multilinguisme au sein de l’Organisation et de veiller à la diffusion exacte, impartiale et équilibrée de l’Information. Encourager et promouvoir la diversité est gage d’un monde de stabilité et d’acceptation des valeurs de l’autre et de paix.
Monsieur le Président,
Les centres d’Informations des Nations Unies (CINU) à travers le monde réalisent des activités conformément à leurs mandats qui sont rendent visibles les actions des Nations Unies et de faire connaitre au mieux l'Organisation.
Il me plait, à ce titre, de vous dire que le Centre d’Information des Nations Unies basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, et qui couvre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, a articulé ses activités sur les domaines prioritaires de l'ONU et sur le cadre de coopération national du système des Nations Unies.
Il a contribué au niveau national à l'information et l'appropriation de la Reforme du système de développement de l'ONU par le personnel de l'ONU et par le public.
Ainsi dans le cadre du Programme d’urgence pour le Sahel le CINU a appuyé le Gouvernement Burkinabé pour l’élaboration d’un Plan de Communication. Il accompagne la dynamique d’installation de bureaux de proximité des Nations Unies dans cinq régions du Burkina Faso.
Au regard de son importance, le CINU de Ouagadougou qui connait actuellement des difficultés, gagnerait à être renforcer dans ses capacités, en vue de lui permettre de jouer le rôle stratégique qui est le sien dans la région, dans le contexte de l'important engagement des Nations Unies au Burkina en ces moments difficiles.
Je vous remercie.