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54eme session de la commission de la population et du developpement

Lundi, 19 Avril 2021
Presenter: 
New York
Lieu: 
New York

Soixante-Quinzieme  Session Ordinaire

de l’Assemblée Générale des Nations Unies

 

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54eme session de la commission de la population et du developpement

 

 

 

 

 

DECLARATION DU BURKINA FASO

 

 

 

Prononcée par :

 

 

Son Excellence Monsieur Alpha BARRY,

Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Burkinabè de l'Extérieur

 

 

 

                                                 le 19 Avril 2021

 

 

 

(Vérifier au prononcé)

 

 

 

Madame la Vice - Secrétaire générale,

Madame la Directrice Exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population,

Monsieur le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture,

Mesdames et Messieurs

Je voudrais avant tout propos, saluer la tenue effective de la 54ème session de la Commission de la Population et du Développement, dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid 19.

Permettez-moi, d'exprimer ici toutes mes condoléances à tous ceux à travers le monde qui ont perdu des membres de leurs familles et des proches du fait de la Covid 19.

Mesdames et Messieurs,

Cette 54ème session présidée par le Burkina Faso a reconduit le thème de la 53ème session intitulé « Population, sécurité alimentaire, nutrition et développement durable »au regard de son importance mais aussi en raison de la crise sanitaire quin'a pas permis de traiter les questions de fond lors des travaux de l'année dernière.

Nous le savons tous, la pandémie de la Covid-19 a ébranlé notre monde en affectant des années entières de progrès dans notre quête légitime de bien-être social et économique pour les populations.

Elle a compromis la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, sapé les progrès récemment réalisés dans l’objectif d’élimination de la faim d’ici à 2030, perturbé l’exécution des programmes de santé publique et d’alimentation scolaire et mis en péril des programmes nutritionnels de première importance.

Aujourd'hui, dans le monde, près de trois milliards de personnes n’ont plus les moyens de s’alimenter sainement tandis que dix millions d'enfants supplémentaires pourraient être confrontés à la malnutrition aiguë, avec un doublement du nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire aiguë en 2020 par rapport à 2019. Il s’en suit une détérioration de la nutrition maternelle et infantile avec des effets néfastes sur l’apprentissage et la productivité.

De nombreux pays en développement ont dû faire face à des ruptures des chaines alimentaires mondiales et au recul de la production agricole. Pendant que les chaines alimentaires sont perturbées durablement, le recul de l’activité économique dans les pays développés a entrainé une baisse significative de l’aide publique au développement.

Au regard de cette situation critique, et afin d'y faire face, il est plus qu'urgent que la communauté internationale dans un élan de solidarité se mobilise, afin de trouver des ressources nouvelles additionnelles et provenant de tous les mécanismes de financement existants.

En cette Décennie d'action et de réalisation du développement durable, nous avons, collectivement, le devoir de redoubler d'efforts pour éradiquer la malnutrition et l’insécurité alimentaire, en adoptant les politiques de population et de développement en phase avec los priorités concertées et consensuelles. En outre, il est important de soutenir les pays en développement en leur apportant l’assistance technique nécessaire en renforcer leurs capacités et relever les immenses défis auxquels ils sont confrontés, surtout que nombre d'entre eux sont déjà fragilisés du fait des changements climatiques mais aussi des crises sécuritaire et humanitaire.

Je formule le vœu que les débats qui suivront les quatre panels de haut niveau permettent de revisiter le chemin parcouru, convaincu que des idées nouvelles éclaireront nos modes de production et de consommation, et mettront l’accent sur la préservation de l’environnement et du climat ainsi que la restauration des terres et des écosystèmes dégradés.

 

 

Mesdames et Messieurs,

Les conclusions de cette 54ème session sont très attendues en ce sens qu'elles pourraient enrichir sans aucun doute les débats lors des trois Sommets à venir, à savoir, le Forum politique de haut niveau sur le développement durable, le Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires et le Sommet Nutrition pour la Croissance.

Au regard donc de l'importance de son thème, dans le contexte actuel de notre monde, je souhaite ardemment que cette session soit porteuse d’un espoir de consensus sur toutes les questions délicates de population et de développement, et que nous parvenions à des conclusions pertinentes, concertées et acceptées par tous.

Je lance donc un appel à toutes les délégations à travailler dans cet esprit pour que notre monde soit mieux outillé pour adresser des politiques ambitieuses à la hauteur de nos aspirations.

Pour conclure, j'adresse mes remerciements à tous ceux qui d'une manière ou une autre ont soutenu le Burkina Faso durant sa présidence, en particulier les autres membres du Bureau, les co-facilitateurs, l'UNFPA, UN DESA (Département des Affaires économiques et sociales), DGCAM (Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences), le Secrétariat, et tous les autres Organes des Nations Unies pour leur contribution  au succès de  la présente session.

Tout en réaffirmant l’attachement du Burkina Faso aux travaux de la Commission de la Population et du Développement du Conseil Economique et Social des Nations Unies, je souhaite pleins succès aux travaux.

 

Je vous remercie.