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Déclaration du Burkina Faso sur la promotion et protection des droits de l'enfant prononcée par Monsieur Joël DJIGUEMDE, Conseiller Technique du Ministre des Droits Humains et de la Promotion Civique.

الجمعة, 11 (تشرين اﻷول (أكتوبر 2019
المتحدث: 
New York
المكان: 
New York

Déclaration du Burkina Faso

Prononcée par :

 

Monsieur Joël DJIGUEMDE

Conseiller Technique du Ministre des Droits Humains

et de la Promotion Civique

 

New York, le 10 octobre 2019

 

(Vérifier au prononcé)

Monsieur le Président,

 

Ma délégation voudrait, avant tout propos, vous féliciter pour l’excellente manière avec laquelle vous dirigez nos travaux.

 

Elle s’associe aux déclarations faites respectivement par les représentants de la Palestine au nom du G77 plus la Chine et de la Zambie au nom du Groupe africain et voudrait ajouter ce qui suit à titre national.

 

Monsieur  le Président,

 

Le Burkina Faso a une population composée en majorité d’enfants soit 54% de la population dont 51% de garçons et 49% de filles.

 

Cette couche sociale est prise en charge à travers des programmes en faveur de l’éducation non formelle et la formation professionnelle au profit des enfants déscolarisés. Actuellement, le Burkina Faso compte plus de mille centres de formation pour adolescents.

 

Des milliers d’apprenants dont 56 % de sexe féminin ont bénéficié d’une formation à différents métiers grâce à la réduction et à la subvention des coûts de formation de certains centres professionnelle.

 

Dans le cadre de la promotion socioéconomique des familles en difficulté, près de 5000 adolescents et adolescentes ont été formés à la culture maraîchère, à la couture, au tissage, à l’embouche bovine et au métier d’aides familiales.

 

En outre, la mise en œuvre du Plan d’actions national de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PAN/PFTE) 2011-2015 a permis le retrait de 1 631 enfants concernés et le placement en apprentissage de 1420 d’entre eux, soit un taux de placement de 87,06%.

 

Monsieur  le Président,

 

Parce que l’éducation constitue le socle sur lequel repose fondamentalement l’avenir des Nations, le Burkina Faso a consentis d’énormes efforts qui ont permis une augmentation du taux brut de scolarisation au primaire de 77,6% en 2010-2011 à 90,7% en 2017-2018. Au niveau du secondaire, la politique sectorielle de l’éducation et de la formation professionnelle a favorisé l’accroissement du taux brut de scolarisation de 29,7% en 2010 à 52 % en 2018.

 

Par ailleurs, plusieurs autres actions ont été menées afin de permettre aux enfants affectés par les crises liées aux attaques de groupes armés de pouvoir bénéficier de sessions spéciales d’examens et de rattraper l’année scolaire.

 

 

Monsieur le Président,

 

En ce qui concerne le changement climatique, au Burkina Faso, les enfants participent à des programmes de sensibilisation. En effet, les enfants sont éduqués à la protection de l’environnement, à l’hygiène et à l’assainissement de leur cadre de vie. Toute chose qui permet, à leur niveau, un éveil de conscience et un sens de la participation en matière de préservation de leur environnement.

 

C’est de ce point de vue que participe l’introduction depuis 2011, de l’éducation environnementale ainsi que d’autres thématiques émergentes dans les nouveaux curricula scolaires. De même, un programme minimal d’éducation environnementale pour les cycles préscolaire, primaire et secondaire a été élaboré et mis en œuvre de manière participative et inclusive.

 

Monsieur le Président,

En matière d’inclusion, des actions ont été menées pour réduire les inégalités sociales et promouvoir la solidarité nationale en faveur de l’enfance. Il s’agit notamment de :

 

  • la mise en œuvre du projet « filets sociaux » à travers des transferts monétaire aux ménages vulnérables des zones rurales ;
  •  la poursuite de la prise en charge intégrée des orphelins et autres enfants vulnérables ;
  • le retrait, la réhabilitation et la réinsertion des enfants et jeunes en situation de rue.

 

A ces actions, il faut ajouter l’adoption de plusieurs textes qui ont favorisé :

 

  • le renforcement de la participation des enfants dans la prise de décision les concernant ;

 

  • la participation des bureaux d’élèves à toutes les instances de la vie scolaire ;

 

  • la mise en place de clubs scolaires comme des cadres d’expression ;

 

  • la participation du parlement des enfants en qualité de membres statutaires à des cadres de concertation aux niveaux local et national. Toute chose qui permet aux enfants de prendre part aux discussions sur les politiques et programmes pouvant avoir des incidences sur la mise en œuvre de leurs droits, de formuler des recommandations au Gouvernement et de suivre leur mise en œuvre ;

 

  • le renforcement du système national de protection de l’enfant par la mise en place d’un groupe de travail et de réseaux de protection de l’enfance dans toutes les provinces ;
  • la formation des acteurs de protection sur la gestion de cas, la mobilité, la traite et les violences faites aux enfants ;

 

  • l’opérationnalisation de la ligne d’assistance aux enfants.

 

Dans le cadre de l’analyse situationnelle pour l’élaboration de la Stratégie nationale de protection de l’enfant, des focus groupes ont été organisés avec les treize bureaux régionaux du parlement des enfants afin de prendre en compte leurs points de vue.

 

Par ailleurs, s’agissant des enfants handicapés, la mise en œuvre du Projet handicap et inclusion sociale 2017-2019, d’un coût global de 1 193 665 675 FCFA …en dollars US, a permis de renforcer les services destinés aux enfants handicapés, de soutenir leur famille et de former des personnels spécialisés dans la prise en charge de ces enfants.

 

Monsieur le Président(e),

 

D’importants efforts sont consentis par le Gouvernement burkinabè pour améliorer les conditions de vie des enfants et protéger leurs droits. Cependant, les défis sont nombreux en raison de l’insuffisance des ressources, de la persistance des pratiques traditionnelles néfastes telles que le mariage précoce et /ou forcé des enfants, les mutilations génitales féminines, le travail des enfants, etc.

Fort de ce constat, le Gouvernement a placé au cœur de ses priorités la promotion et la protection des droits de l’enfant dans son référentiel de développement. L’accent y est mis, entre autres, sur :

 

  • le renforcement du cadre législatif et règlementaire de protection ;
  • l’adoption de la Stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille et son plan d’action.

 

Pour terminer, ma délégation voudrait remercier tous les partenaires au développement pour leur appui constant. Elle réaffirme l’engagement ferme du Burkina Faso à œuvrer pour la promotion et la protection effectives des droits de l’enfant dans tous les secteurs de la vie socioéconomique et politique. Pour cela, le Burkina Faso compte saisir toutes les opportunités en vue de faire de la pleine jouissance des droits de l’enfant, une réalité aussi bien en milieu rural qu’urbain.

 

Je vous remercie !