Madame la Présidente,
Je voudrais, à l’entame de mon propos, vous adresser mes félicitations pour la manière dont vous dirigez les travaux.
Je demeure convaincu que sous votre leadership, nos travaux connaitront un bon déroulement et nous vous assurons de notre plein soutien.
Madame la Présidente,
Distingués Délégués,
Suivant le paragraphe 2 de la Résolution 1514 (XV) de l’Assemblée Générale des Nations Unies en date du 14 décembre 1960, « Tous les peuples ont le droit de libre détermination ; en vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et poursuivent librement leur développement économique, social et culturel ».
Partant de ce principe, le Burkina Faso renouvèle sa solidarité à l’endroit des peuples des territoires non autonomes, lesquels peuples aspirent toujours à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes.
Mon pays réaffirme également son attachement aux principes de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples, énoncé dans la Charte des Nations Unies et dans la Déclaration sur la décolonisation.
Madame la Présidente,
Trois Décennies internationales de l’élimination du colonialisme se sont écoulées, mais la question relative à l’autodétermination des territoires non autonomes demeure dans l’agenda de la Communauté internationale.
En adoptant le 10 décembre 2020 la Résolution 75/123, l’Assemblée générale a proclamé la période 2021-2030 ‘’Quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme’’, toute chose qui indique que la bataille pour mettre fin au colonialisme demeure une préoccupation pour notre Organisation.
A cet effet, le Burkina Faso reste convaincu que les Nations Unies doivent redoubler d’effort dans l’accompagnement des peuples pour leur autodermination.
Mon pays reconnait que la décolonisation, du fait de son caractère politique, est un processus de longue durée qui nécessite l’implication de tous les acteurs. C’est pourquoi le dialogue sincère et la concertation permanente en sont des facteurs à encourager.
Madame la Présidente,
S’agissant du dossier du Sahara occidental, le Burkina Faso réaffirme son soutien au processus politique en cours, mené sous l’égide du Secrétaire General des Nations unies, et qui vise à parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional, comme recommandé par les 17 résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007.
Au vu des avancées notables acquises, lors des deux tables rondes tenues à Genève, qui ont réuni le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario, le Burkina Faso encourage les participants à maintenir leur engagement dans ce processus, dans un esprit de réalisme et de compromis.
Ma délégation se félicite de la nomination de Monsieur Staffan de Mistura en qualité de nouvel envoyé spécial du Secrétaire General des Nations Unies pour le Sahara Occidental et lui souhaite plein succès dans cette mission.
Madame la Présidente,
En ce qui concerne les questions relatives à l’information, ma délégation salue l’ensemble des membres du Département de la Communication Globale pour les efforts déployés dans la communication malgré le contexte sanitaire marqué par la pandémie à coronavirus. Leurs efforts et leur disponibilité nous ont permis de poursuivre nos travaux en dépit des restrictions et cela confirment le rôle essentiel de l’information et la communication dans la réalisation des objectifs de l’Organisation des Nations Unies.
De nos jours, à la faveur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, de nouveaux mécanismes de communication à l’instar des réseaux sociaux contribuent à atteindre un public plus large. Nonobstant le rôle important que jouent ces nouveaux médias, il importe de noter que les moyens traditionnels de communication tels que la radio, la presse écrite, la télévision demeurent la principale source d’information pour de nombreuses populations du monde en général et celles des pays en développement en particulier.
Madame la Présidente,
Distingués Délégués
Ma délégation, se référant à la recommandation faite sur le multilinguisme dans le cadre de la réforme du Département de la Communication Globale, réitère son appel sur la nécessité de traiter toutes les langues officielles de l’ONU sur un pied d’égalité dans toutes les activités du Département. L’application et le respect de cette recommandation sur le multilinguisme permettra de garantir la diversité culturelle et linguistique.
Madame la Présidente,
La recherche de la paix et de la stabilité continue d’occuper une place importante dans l’agenda des Nations Unies, prouvant ainsi que le chemin reste long pour l’édification d’un monde débarrassé de violence. C’est le lieu de saluer la mémoire des victimes des différents conflits à travers le monde. Nous avons une pensée particulière pour les victimes civiles et militaires, ainsi que les personnes déplacées du fait des attaques terroristes.
Il convient également de rendre un vibrant hommage au travail remarquable des Opérations de Paix, dont l’importance dans l’instauration de la paix et la création d’un environnement de sécurité et de stabilité dans les régions en proie aux conflits de divers ordres n’est plus à démontrer.
Madame la Présidente,
Le Burkina Faso, depuis son accession à la souveraineté internationale, a une tradition et une culture de la paix. Il œuvre à la coexistence pacifique des Nations conformément aux objectifs visés par la Charte de l’Organisation des Nations Unies.
Cet engagement du Burkina Faso se traduit par sa contribution aux efforts de la communauté internationale dans la recherche de la paix et de la stabilité. En dépit de la menace terroriste à laquelle il est confronté depuis quelques années, mon pays reste présent au sein des Operations de Paix, à travers des personnels militaires, de la police, de la sécurité pénitentiaire et civiles.
A titre d’illustrations, mon pays demeure l’un des principaux contributeurs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali avec 1257 militaires à la date du 31 juillet 2021.
Ma délégation félicite l’ensemble des pays contributeurs de troupes qui, malgré la situation sécuritaire parfois tendue dans leur propre pays à l’image du Burkina Faso, ne ménage aucun effort pour contribuer à ramener la paix dans les pays victimes de guerres et de violences de tous genres.
Madame la Présidente,
Pour ce qui est de la consolidation et de la pérennisation de la paix, il convient de rappeler qu’elles sont intimement liées aux efforts déployés par les acteurs impliqués dans les Operations de Paix. En effet, les zones en proie aux violences sont confrontées à d’innombrables difficultés liées à l’ampleur des destructions.
Confronté à un contexte sous régional marqué par la violence et le terrorisme, le Burkina Faso se réjouit de l’appui dont il bénéficie, ainsi que les autres pays du Sahel, dans le cadre de sa coopération avec la Commission de consolidation de la paix. C’est l’occasion pour ma délégation de traduire la reconnaissance du Peuple burkinabè à la Commission et à travers elle, aux Partenaires Techniques et Financiers, et solliciter encore une fois leur accompagnement pour le financement du nouveau référentiel national de développement, le Plan National de Développement Economique et Social (2021-2025).
Le Burkina Faso réaffirme son engagement en faveur du multilatéralisme ainsi que sa détermination à participer à l’effort de mise œuvre des objectifs des Nations Unies.
Je vous remercie.