United Nations Welcome to the United Nations. It's your world.

Déclaration Du Burkina Faso Prononcée Par Madame Odette NIAMBA/CONGO, Ministre Conseiller sur les questions de la Troisième Commission

Monday, 11 October 2021
Presenter: 
New York
Location: 
New York

soixante-seizième session ordinaire de

l’assembléE GENERALE DES NATIONS UNIES

--------------0-------------0---------------

--------------0------------

TROISIEME COMMISSION

 

 

  • DEBAT GENERAL Y COMPRIS QUESTIONS RELATIVES :
  • AU DEVELOPPEMENT SOCIAL ;
  • A LA PROMOTION DE LA FEMME ;
  • A LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE DROITS DE L’ENFANT ;
  • A LA PROMOTION ET LA PROTECTION DE DROITS DE L’HOMME.

 

Déclaration Du Burkina Faso

Prononcée par :

Madame Odette NIAMBA / CONGO

 

Ministre Conseiller

 

                                           New York, le 1er octobre 2021

(Vérifier au prononcé)

 

 

 

Monsieur le Président,

La délégation du Burkina Faso se réjouit et vous félicite, vous et les autres membres du bureau, pour votre élection à la tête de la troisième commission. Ma délégation voudrait vous rassurer de sa pleine coopération pour le déroulement heureux de nos travaux.

Le Burkina Faso souscrit aux déclarations faites, respectivement par le Gabon au nom du Groupe Africain, par la Guinée au nom du G77+la Chine, par Azerbaïdjan au nom du Mouvement des Non Alignés et voudrait ajouter ce qui suit à titre national :

La présente session se tient dans un contexte marqué par la persistance de la pandémie de la COVID 19 qui inhibe les différents efforts de mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cette pandémie exacerbe particulièrement les vulnérabilités des pays les moins avancés qui doivent malheureusement faire également face à d’autres fléaux telles que la faim, le paludisme, le VIH/sida, la sécheresse et les inondations.

Fortement engagé en faveur du multilatéralisme, le Burkina Faso reste convaincu que nous nous devons, dans une solidarité et une coopération agissante, œuvrer à une mise en œuvre diligente des ODD, dans le respect de notre promesse commune de ne laisser personne de côté.

 Pour sa part, mon pays, malgré ce contexte sanitaire et la crise sécuritaire qui lui imposent des réaménagements budgétaires et organisationnels, a entrepris plusieurs actions en faveur des couches sociales défavorisées et/ou vulnérables. Ces actions ont concerné, entre autres, la mise en œuvre de projets et programmes visant :

  • à améliorer les revenus des populations ;
  • à assurer et améliorer l’autonomisation économiques des femmes et des jeunes ;
  • à améliorer l’indice de parité entre les sexes dans le domaine de l’éducation à travers des subventions, des bourses nationales et d’excellence ainsi que la mise en œuvre d’une stratégie nationale en faveur des élèves des zones à forts défis sécuritaires.

Le gouvernement a également adopté plusieurs politiques d’inclusion qui ont permis, entre autres :

  • la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes ;
  • la création d’un fonds d’assistance judiciaire ;
  • l’amélioration du cadre  de promotion et de protection des personnes handicapées et de celles âgées dont la vulnérabilité s’est accrue du fait du terrorisme.

Monsieur le Président,

La promotion de la femme occupe une place importante dans l’agenda du gouvernement burkinabè, d’où les actions d’amélioration de l'accès des femmes à l'eau potable en milieu rural mais également aux terres, aux services sanitaires et de leur participation à la gouvernance locale et aux sphères de décision.

Dans le cadre de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles, outre le renforcement du dispositif juridique, il a été procédé à la création progressive de centres de prise en charge des victimes de violences, l’opérationnalisation en 2021 d’un numéro vert de dénonciation des cas de violences basées sur le genre et la mise en œuvre d’un protocole de prise en charge psychosociale des survivants de violences basées sur le genre. Quant aux actions d’élimination des mutilations génitales féminines, elles restent essentielles pour mon pays confronté aux pesanteurs socio-culturelles tenaces malgré les avancées notables constatées.

En matière de promotion des droits de l’enfant, le Burkina Faso réaffirme sa volonté de mettre les enfants au centre de ses préoccupations et consent de nombreux efforts à cet effet.

Ainsi, les taux de scolarisation à tous les niveaux d’enseignements ont progressé et la parité filles-garçons est effective.

L’année 2021 a également vu la mise en œuvre de l’initiative du Président du Faso pour la promotion de la nutrition au profit des enfants intitulée : « Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour ».

Au niveau de la lutte contre les violences faites aux enfants, l’accent a été mis sur le renforcement du système de protection. A cet égard, plusieurs stratégies nationales sont actuellement mises en œuvre et portent sur la protection de l’enfant, la protection et la promotion de la jeune fille, la lutte contre les pires formes de travail des enfants, la promotion et l’élimination du mariage d’enfants ainsi que le plan d’actions national de lutte contre les violences faites aux enfants.

Par ailleurs, des réseaux de protection des cellules communautaires ont été mis en place dans les provinces et villages et les opérations de retrait des enfants en situation de rue se poursuivent.

Cependant, malgré toutes ces mesures, les populations restent vulnérables du fait des attaques terroristes qui endeuillent le pays et entrainent des déplacements massifs. Ainsi, à la date du 31 Aout 2021, le pays comptait 1 368 164 personnes déplacées dont 60,73% d’enfants. La fermeture de plusieurs écoles et centres de santé dans les zones d’insécurité expose certains enfants à l’enrôlement dans des groupes armés. C’est pourquoi, un protocole de prise en charge des enfants et des adolescents engagés dans lesdits groupes est en cours d’élaboration.

C’est le lieu de rappeler que le Burkina Faso souhaite maintenir la paix, la sécurité et la cohésion sociale pour un développement harmonieux. Pour ce faire, le respect des droits de l’homme demeure un pilier fondamental et mon pays poursuit ses efforts pour renforcer son cadre normatif et institutionnel. A cet effet, en 2020, il a également enclenché un processus d’harmonisation de la législation nationale avec les instruments juridiques régionaux et internationaux qu’il a ratifiés.

 

Monsieur le Président,

Pour terminer, ma délégation remercie la communauté internationale et tous les partenaires au développement et les rassure de la prise en compte du respect des droits humains dans tous les domaines.

Le Burkina Faso voudrait ici réaffirmer sa détermination et sa disponibilité à œuvrer au côté des autres Etats à l’avènement d’un monde plus juste, plus inclusif, plus respectueux des droits individuels et collectifs dans le respect des conventions internationales et dans l’esprit des objectifs de la charte des Nations Unies.

 

Je vous remercie