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Déclaration du Burkina Faso au débat général suite à la présentation du Rapport du Haut-Commissaire des Nations pour les Refugies, Questions relatives aux Réfugiés, aux Rapatriés et aux Déplacés et Questions Humanitaires

Friday, 01 November 2019
Presenter: 
New York
Location: 
New York

Déclaration du Burkina Faso

Prononcée par :

 

Son Excellence Madame Mariame FOFANA

Ambassadeur

Représentant Permanent Adjoint

New York, le 31 octobre 2019

 

(Vérifier au prononcé)

Monsieur le Président,

 

Ma délégation remercie le Haut-Commissaire pour la présentation de son rapport et prend bonne note des observations et des recommandations qui y figurent.

 

Le Burkina Faso salue toutes les actions menées par le Haut-Commissariat pour les Refugies de par le monde  en appui et en complément des prestations fournies par les pays d’origine et d’accueil. 

 

Monsieur le Président,

 

Dans le cadre de la solidarité entre les peuples, le BF a accueilli et continue d’accueillir les ressortissants de nombreux pays.

 

Dans le but ultime de faire durablement face à leurs besoins pressants, le gouvernement a mis en place un cadre juridique et institutionnel adéquat. Ce cadre s’inscrit dans la dynamique et le strict respect de la Convention de 1951 et du Protocole de 1957.

 

La Commission Nationale pour les Refugies, travaille d’arrache-pied et en totale synergie et coordination avec tous les départements ministériels concernés et le système des Nations unies.

 

Suite à la crise malienne débutée en 2012, le BF a, dès les premiers moments, accordé l’hospitalité a des milliers de réfugiés sur son sol. Nombre de ces refugies ont regagnées le Mali conformément à l’Accord tripartite conclu entre les Gouvernements du Burkina Faso, le Mali et le HCR.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Ma délégation reste préoccupée par les chiffres alarmants fourni par la seule année de 2018 qui a vu plus de soixante dix millions (70.000.000) de personnes déplacées pour différentes raisons dont la récurrence des conflits, le changement climatique, la pauvreté et les problèmes socio-économique et politiques.

 

Comme vous le savez, le Burkina Faso, pays jadis paisible, est la cible depuis 2016 d'attaques terroristes, entrainant le pays dans une crise sécuritaire doublée d'une crise humanitaire sans précédent qui touche près d’un million et demi (1,5) de personnes. 

 

Selon les statistiques concordantes avec les Nations Unies, au mois d'octobre 2019 on dénombre : 

 

  • 11 971 retournés et demandeurs d’asile venus du Mali ;
  • 5 744 retournés venus de la Côte d’Ivoire ;
  • 25 000 réfugiés maliens.
  • 486 320 personnes déplacées internes.

 

Ce nombre est de 68% plus élevé qu'en septembre 2019, soit il y a seulement un mois.

 

Si la tendance se poursuit, le nombre de 650 000 personnes déplacées internes pourrait être atteint d’ici décembre 2019.

 

Dans le but d’assurer une réponse humanitaire adéquate à l’afflux des personnes déplacées internes, mon pays a adopté un Cadre de référence unique pour la réponse humanitaire appelé Plan d’Urgence du Burkina Faso  assorti de stratégies.

 

Notre souhait est que ce Plan  puisse s’exécuter dans un cadre plus sécurisé car nos actions, aussi nobles soient-elles, ne seront pleinement réalisables que si les conditions de sécurité sont réunies.

 

C’est en cela que le Burkina Faso, qui assure la présidence tournante du G5 Sahel, attire l’attention de la communauté internationale, sur l’impérieuse nécessité d’une solution sous régionale à la crise sécuritaire, laquelle tire en grande partie ses sources de la crise libyenne.

 

Monsieur le Président,

 

Au quotidien le Gouvernement travaille en intelligence avec les partenaires humanitaires nationaux et internationaux notamment les Nations unies qui y jouent un grand rôle et il faut reconnaitre que grâce à l'accompagnement et au soutien de tous et des efforts fournis, des résultats encourageants ont été atteints.

 

Permettez-moi de renouveler à tous (institutions, partenaires et ONG) la reconnaissance et la gratitude du Gouvernement, des refugies et des populations déplacées internes pour leur soutien et accompagnement.

 

Ma délégation renouvèle son appel à cultiver cet esprit de partenariat avec les Etats et les organisations humanitaires pour une meilleure prise en charge des refugiés et des personnes déplacées internes dans leur diversité catégorielle.

 

La candidature du Burkina Faso au Comité exécutif du Programme du Programme du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés s’inscrit dans cette dynamique et surtout dans le renforcement de la coopération avec tout le système des Nations Unies.

 

En outre, ma délégation salue le travail effectué au quotidien par le personnel humanitaire qui ont fait du bien-être des personnes réfugiées et déplacées leur sacerdoce. Ma délégation appelle à la prise de mesures de protection durables du personnel humanitaire qui travaille souvent dans des environnements d’insécurité et de risques.

 

Tout autant, ma délégation en appelle à la générosité de la communauté internationale pour relever le déficit des ressources financières auquel est confronté le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés. Par ailleurs, ma délégation invite à la cessation des discours haineux à l’endroit des refugies et IDPs.

 

Monsieur le Président,

 

Ma délégation, tout en se félicitant de l’adoption en 2018 du Pacte mondial pour les Refugies, pense que le premier Forum sur les refugies constitue un jalon important qui permettra de redynamiser le Pacte dont les résultats seront obtenus à l’aune de notre détermination assortie de la ferme volonté politique à trouver les moyens pour sa pleine mise en œuvre.

 

Je vous remercie.

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