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Déclaration du Burkina Faso à la Cérémonie de haut niveau de signature de l'Accord de Paris sur les changements climatiques

Friday, 29 April 2016

Déclaration Du Burkina Faso prononcée par Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA Premier Ministre du Burkina Faso

New York, le 22 avril 2016

 

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Distingués chefs de délégations,

L’adoption, le 12 décembre 2015 à Paris, du premier Accord international réellement universel sur le climat pour faire face aux défis des changements climatiques, a marqué un pas historique inédit pour la préservation et la protection de notre planète.

Par cet acte, nous avons exprimé, aux générations actuelles et futures, notre volonté de redéfinir notre modèle de développement, nos modes de production et de consommation afin de bâtir un monde plus sûr, prospère et durable.

En effet, cet Accord, faut-il le rappeler, se fixe comme objectif de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de deux degré Celsius (2°C) par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. 

C’est pourquoi, conscient du rôle à jouer qui est le sien, et du fait qu’il n’y a pas de planète d’option, le Burkina Faso vient de procéder à la signature de cet Accord historique de Paris obtenu à la suite des négociations qui se sont tenues lors de la COP21.

Mesdames et Messieurs,

Si l’étape que nous franchissons aujourd’hui est importante, plus importante encore reste celles de l’entrée en vigueur de l’Accord et de sa mise en œuvre.

A cet égard, il me plait de rappeler l'adoption par mon pays en octobre 2015 de son document cadre de Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) à l’horizon 2030, qui définit la stratégie nationale de lutte contre les effets des changements climatiques.

Cette stratégie nationale comprend une composante d’atténuation des émissions des gaz à effet de serre et une composante d’adaptation grâce aux investissements dans les secteurs vulnérables en vue de renforcer la résilience du pays aux changements climatiques.

Les engagements touchant les secteurs clés en matière d’atténuation (agro sylvio pastoral, déchets, énergie et transport) vont coûter à l’Etat 1 841 millions de dollars US tandis que les investissements nécessaires pour la composante d’adaptation (agroforesterie, eau, élevage, biomasse énergie, santé, habitat et urbanisme) sont estimés à 5 805 millions de dollars US d’ici à 2030 pour la restauration et l’aménagement de 5,055 millions d’hectares de terres dégradées à l’horizon 2030. 

Aussi, le Gouvernement adoptera-t-il dans les semaines à venir, un Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), conçu sur la base de la vision et des engagements pour lesquels Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a été élu par le peuple burkinabé à savoir : « bâtir, avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice ». La mise en œuvre de ce plan permettra de lever les obstacles à une croissance forte et durable de mon pays.

Mesdames et Messieurs,

Le programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris pourraient changer définitivement et positivement le destin de notre planète et la vie de nos populations si nous renforçons la dynamique qui a guidée leur  négociation et leur adoption y compris  la présente cérémonie de signature. 

C’est pourquoi, je voudrais saisir l’occasion que m’offre cette tribune, en tant que membre du groupe des Pays les Moins Avancés et les plus vulnérables pour réitérer notre appel aux pays développés, ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes, à honorer leurs différents engagements pris en matière d’aide publique au développement et de financement en faveur de l’adaptation et de la résilience aux effets des changements climatiques. 

A cet égard, l’engagement pris par les pays du Nord de mobiliser 100 milliards de dollars d’ici 2020 pour l’adaptation des économies des pays en développement dans la transition énergétique et la lutte contre les effets du réchauffement climatique est une initiative que mon pays salue à sa juste valeur.

Après la signature de l’Accord ce jour, je puis vous rassurer, que le Burkina Faso prendra les dispositions utiles pour le ratifier le plus rapidement possible et cela parce que j’ai la conviction que c’est ensemble que nous donnerons un sens à cet Accord, qui suscite beaucoup d’espoirs, et c’est ensemble que nous ferons en sorte que la préservation et la protection de la planète, notre maison commune, soit une réalité pour tous.

Je vous remercie !