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DEBAT GENERAL DE LA 65EME SESSION DE L'AG DE L'ONU

Friday, 24 September 2010
Presenter: 
S.E.M. MAITRE ABDOULAYE WADE
Location: 
New York

Monsieur le Président de l’Assemblée Générale, 
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de 
Gouvernement, 
Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation, 
Monsieur le Secrétaire général, 
Mesdames et Messieurs, 
 
Monsieur le Président, 
 
La délégation sénégalaise est heureuse de votre élection à la tête 
de cette 65ème session ordinaire de notre Assemblée générale. 
 
Connaissant vos qualités et confiant que l’exercice de votre mandat 
sera marqué du sceau de la traditionnelle neutralité de votre pays, 
je vous adresse mes chaleureuses félicitations et mes vœux de 
succès. 
 
Je rends hommage au Docteur Ali Abdessalam TREKI, pour le 
travail remarquable qu’il a accompli dans la conduite des travaux de 
la 64e Session. 
 
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Tout particulièrement, j’exprime toute notre appréciation et notre 
soutien au Secrétaire général, BAN Ki-Moon, pour l’ardeur militante 
qu’il continue de mettre dans la conduite de sa délicate mission au 
service de nos idéaux communs. 
 
Depuis notre dernière session, l’état du monde ne s’est pas 
beaucoup amélioré. 
 
Nos urgences restent les mêmes : crise économique persistante, 
dégradation continue de l’environnement, à laquelle, hélas, le 
Sommet de Copenhague n’a pu apporter de réponses 
satisfaisantes, non pas que la volonté ait manqué mais plutôt parce 
que la question a été mal posée, comme je l’ai dit à Copenhague 
moi-même. Il s’y ajoute les questions persistantes de la criminalité 
transnationale organisée, du terrorisme international et du trafic 
illicite de drogue. 
 
En nous retrouvant pour réfléchir sur ces défis majeurs et agir 
ensemble, nous donnons l’espoir à nos peuples de trouver des 
solutions concertées à ces problèmes multiples et complexes 
auxquels aucun de nos pays ne peut individuellement faire face. 
 
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C’est donc tout naturellement que nous nous tournons vers 
l’Organisation mondiale pour chercher une réponse collective, à tout 
le moins un échange d’expériences. 
 
Le thème de cette 65e session, consacré à « La place de 
l'Organisation des Nations Unies dans la gouvernance 
mondiale », vient donc à son heure. 
 
Peut - être avons-nous même tardé à poser le débat. 
 
A mon avis, la question n’est pas de savoir si l’Organisation a 
concouru à l’amélioration de la Gouvernance mondiale mais plutôt 
comment rendre son action plus utile et plus efficace, dans les 
bouleversements inédits qui agitent le monde ces dernières années. 
 
En si peu de temps, l’histoire des relations internationales s’est 
considérablement accélérée. 
 
Nombre de certitudes se sont évanouies et des idées reçues 
ébranlées; « l’ordre établi » est bousculé par l’émergence de 
nouvelles forces qui surgissent de la mondialisation et de la 
compétition économique. 
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Les changements intervenus appellent un autre état d’esprit, une 
autre façon de voir et de gérer les affaires du monde en adaptant le 
système aux réalités nouvelles du 21e siècle. 
 
Sommes-nous disposés à définir un nouvel ordre mondial au sein 
duquel l’Afrique et les puissances émergentes joueront pleinement 
le rôle que leur confèrent les mutations en cours ? 
 
Des réponses que nous apporterons à ces questions, dépendra, au 
moins, en partie, la place de l’Organisation dans la gouvernance 
mondiale. 
 
Après soixante cinq ans d’existence, le Système des Nations Unies 
reste encore marqué par l’héritage d’une période historique close, la 
Charte de l’Organisation portant en elle-même les stigmates de 
l’après guerre et les préjugés coloniaux. 
 
C’est le cas lorsque la Charte continue de faire référence à la notion 
d’ « État ennemi » au sens d’une puissance vaincue ou à des 
« Principes généraux de droit reconnus par les nations 
civilisées », (article 38 du Statut de la Cour Internationale de 
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Justice, relatif aux sources du droit applicable par la Cour). ; 
Comme s’il y avait donc des nations non civilisées ! 
 
A eux seuls, ces anachronismes d’une autre ère renseignent sur la 
nécessité de la réforme du Système. 
 
En outre, la nature des questions traitées par l’Organisation s’est 
beaucoup diversifiée, de même que son volume de travail et sa 
composition ont considérablement augmenté, alors que certains 
mécanismes, y compris celui de la sécurité collective, restent quasi 
immuables. 
 
De 51 membres en 1945, l’Organisation en compte aujourd’hui 192. 
 
Et pourtant, la composition du Conseil de Sécurité, instance censée 
refléter la volonté collective des États membres, n’a varié qu’une 
seule fois en 1965, quand le nombre de ses sièges a été porté de 
11 à 15 par l’augmentation des postes non permanents. 
 
Et voilà 17 ans maintenant que nous négocions sur la réforme du 
Conseil sans une perspective réelle de consensus. 
 
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Maintenir à tout prix le statu quo, c’est faire fi des changements 
radicaux de l’état du monde et, du coup, exposer le Conseil à plus 
de méfiance, plus de défiance et plus de critiques. L’inertie peut être 
périlleuse, à cause du déficit de représentativité, du déficit de 
légitimité et du déficit de crédibilité qu’elle peut engendrer. 
 
Si nombre de décisions du Conseil sont aujourd’hui contestées et 
leur mise en œuvre défaillante, c’est parce qu’elles sont perçues par 
la grande majorité des États membres plus comme l’expression 
d’intérêts nationaux que la traduction d’un mandat au nom de la 
Communauté des Nations. 
 
Je ne suis personnellement pas d’accord avec ce célèbre 
observateur des Nations-Unies qui avait dit que: « l’organisation 
du Conseil de Sécurité appartient au 19e siècle ». Non, elle 
porte la marque de notre temps, mais il faut l’améliorer et la guérir 
de ses insuffisances. 
 
Comment, en effet, concevoir un rôle crédible pour notre 
Organisation dans la gouvernance mondiale, sans que l’Afrique, qui 
compose plus du quart de ses effectifs et occupe 70% des 
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questions à l’ordre du jour du Conseil, ne dispose d’aucun siège 
permanent au Conseil ? 
 
C’est pour mettre fin à cette anomalie et réparer une injustice 
historique que le Sénégal a proposé, indépendamment de la 
réforme en cours qui prendra du temps, qu’il soit octroyé à notre 
Continent un siège permanent avec droit de veto. 
 
Au demeurant, les mêmes griefs à l’encontre du Conseil de Sécurité 
sont adressés à la justice pénale internationale. 
 
Il y a douze ans, le besoin commun d’une juridiction pénale 
internationale, de portée universelle, permanente et neutre, nous a 
valu la création de la Cour Pénale Internationale (CPI), en 
complément des juridictions nationales, pour punir et prévenir des 
crimes particulièrement graves. 
 
Parce qu’il a foi dans les idéaux de paix et de justice pour tous, le 
Sénégal renouvelle son attachement à la Cour dont il a été le 
premier pays à avoir ratifié le Statut, dès le 2 Février 1999. 
 
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Il reste qu’elle ne sera jamais crédible si le Président du Soudan doit 
être le seul poursuivi avec un empressement suspect. Si la création 
de la CPI marque une avancée significative dans la lutte contre 
l’impunité, c’est dans sa pratique qu’elle sera elle-même jugée. 
 
Et pour que cette pratique soit affranchie de doutes et 
d’interrogations, faisons en sorte qu’elle reflète les principes agréés 
par les Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme : 
l’universalité, l’objectivité, la non sélectivité et l’impartialité. 
 
Sur la base de ces principes, la Cour devrait accorder le même 
traitement à toutes les situations relevant de sa compétence, quels 
qu’en soient les auteurs et leur nationalité. 
 
Monsieur le Président, 
 
Face à la crise profonde et multiforme, la question de la 
gouvernance économique mondiale continue de se poser avec 
acuité. 
Des cadres de concertation comme le G8 et le G20 cherchent à y 
répondre pour jeter les bases d’un nouvel ordre mondial. Ces efforts 
sont louables. 
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Nous sommes un certain nombre à vouloir mettre en place un cercle 
indépendant de spécialistes de très haut niveau, pour nous placer 
en amont du G8 et du G20 et apporter aux Chefs d’État et de 
Gouvernement nos réflexions sur les sujets qu’ils évoquent. Nous 
voulons même aller au-delà de la technicité et poser des problèmes 
plus fondamentaux. La mission de mettre tout cela en forme m’a été 
confiée et je m’attèle à la tâche. 
 
S’agissant de la hausse effrénée du prix du pétrole qui pénalise les 
pays non producteurs, j’ai déjà proposé un mécanisme qui permet 
de mettre en face les superprofits des compagnies, les rentes des 
pays producteurs et la surcharge des pays non producteurs, pour 
servir de base à une politique ‘’pétrole contre la pauvreté’’, à travers 
un fonds alimenté par les contributions des deux premières 
catégories qui se partagent les revenus du pétrole (Wade’s 
Formula sur internet). 
 
Pour parer à la hausse brutale des prix agricoles, je propose la mise 
en place d’un mécanisme institutionnel international adéquat, 
associant pleinement les producteurs, afin d’établir une 
gouvernance mondiale des produits agricoles tenant compte 
des intérêts des producteurs et des consommateurs. 
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Ce sera l’objet du Deuxième Dakar Agricole, après celui de 
2005, que le Sénégal accueillera en janvier-février 2011. 
 
Dans le même esprit, nous poursuivons notre contribution aux 
efforts de protection de l’environnement, notamment dans le cadre 
du projet d’édification de la Grande Muraille Verte (GMV). 
 
Mur d’arbres le long de la zone sahélo - saharienne, de Dakar à 
Djibouti, soit une distance d’environ 7000 km sur 15 km de large, ce 
projet, déjà en cours d’exécution, nous a valu le soutien du Fonds 
Mondial pour l’Environnement qui a octroyé aux pays concernés la 
somme de 119 millions de dollars. 
 
Au titre des OMD, l’évaluation que vient de rendre la Réunion 
spéciale de l’Assemblée Générale montre clairement que malgré 
nos acquis, la mobilisation doit rester de vigueur pour tenir les 
engagements convenus, à l’échéance finale de 2015. 
 
Au Sénégal, grâce à l’évaluation à l’échelle nationale, que nous 
avons effectuée en mai dernier, nous avons mesuré le chemin à 
parcourir jusqu’en 2015. 
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Notre principale conclusion est que l’approche quantitative qui ne 
voit le développement qu’en termes de financements est 
insuffisante. 
 
Il nous faut nécessairement plus de créativité et d’imagination. 
 
Le Sénégal, en ce qui le concerne, a mis en œuvre les innovations 
suivantes : 
- Stratégie GOANA, Grande Offensive Agricole pour la Nourriture 
et l’Abondance qui nous a permis de 2008 à 2010 de passer de 
l’état d’importateur de produits alimentaires à celui 
d’autosuffisance et même d’exportateur net. 
 
- Initiative Marraine de quartier qui responsabilise les femmes 
dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, pour 
accélérer la mise en œuvre des OMD liés à la santé. 
 
- Initiative ‘’Daaras modernes’’ qui introduit à l’école coranique 
l’enseignement de l’arabe, du français et de anglais et 
l’apprentissage d’un métier pour allier la formation spirituelle des 
enfants à leur promotion sociale. 
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- Stratégie 40% du Budget national alloués à l’Education et à 
la formation: pour des ressources humaines suffisantes et de 
qualité, capables de relever le défi du développement. 
 
- Initiative « Bac moins » pour lutter contre la déperdition du 
système scolaire, affectant les élèves qui n’arrivent pas à 
franchir le seuil du baccalauréat. 
 
- Renforcement du pouvoir économique des femmes rurales 
grâce à des équipements qui leur permettent de transformer les 
produits agricoles et de capter ainsi la plus value y relative. 
 
- Nouvelle approche de la lutte contre la pauvreté en lieu et 
place du paramètre «du dollar par jour» pour améliorer de façon 
globale les conditions de vie des couches sociales défavorisées. 
 
- Initiative Fonds de solidarité numérique, par une large 
diffusion des TICs. 
 
 
 
 
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- Stratégie Eco-villages qui consiste à réaménager les villages 
traditionnels avec une autonomie énergétique grâce à l’utilisation 
des énergies propres, comme le solaire ou l’éolienne, afin de 
réduire la dégradation de notre environnement. 
 
- Stratégie de la parité absolue homme/femme dans toutes les 
Instances totalement ou partiellement électives, par une loi de 
mars 2010 qui intègre pleinement les femmes dans les sphères 
décisionnelles de la nation. 
 
J’aurais pu continuer, mais ces exemples montrent suffisamment 
l’impérieuse nécessité de recourir à l’innovation. 
 
Monsieur le Président, 
 
En ma qualité de Président en exercice de l’Organisation de la 
Conférence Islamique, je dois à nouveau attirer l’attention de la 
Communauté internationale sur la recrudescence de l’islamophobie 
dans certains milieux. 
 
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Ces dernières années, les dérives islamophobes se sont 
enchainées comme dans une logique d’escalade et de provocation: 
profanations de tombes et du Saint Coran, propos haineux, 
caricatures blasphématoires; toutes ces manifestations 
d’islamophobie donnent, en réalité, la pleine mesure de l’étroitesse 
d’esprit, de l’ignorance et de la faillite morale et intellectuelle de 
leurs auteurs. 
 
Au nom de la Oummah islamique, je dénonce et condamne 
fermement ces actes irresponsables et absurdes. 
 
Et en tout état de cause, s’agissant notamment du Saint Coran, 
base de la foi musulmane, Dieu Lui-même s’est posé en Protecteur 
infaillible de Sa parole sacrée : « En vérité, c'est Nous qui avons 
fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes Gardien » 
(Le Coran, Sourate 15, Verset 9). 
 
Je voudrais que chacun comprenne que l’Islam et les musulmans 
ne sont les ennemis de personne. 
 
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L’Islam est une religion du juste milieu, qui enseigne la modération, 
exhorte au bien, prêche le respect de la diversité et la coexistence 
paisible entre les peuples, quelles que soient leurs obédiences. 
 
Aujourd’hui encore, c’est dans l’observance stricte de ces règles 
que près d’un milliard et demi de musulmans, à travers le monde, 
pratiquent leur foi. 
 
Alors, s’il se trouve une infime minorité qui cède à la violence à des 
fins qui lui sont propres, comme il y en a du reste dans d’autres 
obédiences religieuses, nous ne sommes en rien comptables de ces 
actes. Bien au contraire, nous en sommes même victimes ! 
 
Je réaffirme à nouveau la disposition de la Oummah islamique au 
dialogue et à la concertation. 
 
Face aux extrémistes de tous bords, qui veulent prendre en otage 
les religions et les croyants, j’invite les Dirigeants du monde, les 
leaders d’opinion, hommes et femmes de bonne volonté, à se 
joindre à nous pour dialoguer, expliquer, informer et éduquer, pour 
opposer le choix de la sagesse, du savoir et de la raison, à la 
logique de l’obscurantisme et de l’affrontement. 
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C’est ainsi que, je l’espère, naîtra entre les peuples, et entre les 
civilisations et les cultures qu’ils incarnent, la compréhension 
mutuelle indispensable à la coexistence pacifique entre les peuples, 
dans le respect de leurs croyances et de leurs diversités. 
Et c’est le vœu que je forme aussi pour les peuples palestinien et 
israélien dont les dirigeants viennent de reprendre la voie 
courageuse des pourparlers directs. 
 
Le Sénégal appuie l’initiative de dialogue Israël-Palestine du 
Président OBAMA et renouvelle son soutien de toujours à la 
revendication légitime du peuple palestinien pour un Etat 
indépendant, souverain et viable. 
 
Nous soutenons la vision d’un Etat palestinien membre à part 
entière des Nations Unies promise, ici même, par le Président 
OBAMA. 
Monsieur le Président, 
 
Face à la tragédie qui a frappé le peuple Haïtien, le Sénégal a joint 
ses efforts à ceux de la Communauté internationale dans le cadre 
de l’aide d’urgence. 
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Dans le même esprit, nous accueillerons en Octobre prochain 
environ 160 étudiants haïtiens qui souhaitent poursuivre leurs 
études au Sénégal. 
 
L’année prochaine, nous comptons recevoir des familles haïtiennes. 
De cette tribune, je lance un appel à tous, singulièrement les Chefs 
d’Etat africains, pour aider Haïti. 
 
Ceux qui acceptent de recevoir des étudiants peuvent s’adresser à 
nous, car la Commission que j’y ai envoyée dispose d’une banque 
de données de 3000 jeunes sur lesquels nous avons tous les 
renseignements, même de santé. 
 
En Afrique, le Sénégal note avec satisfaction les progrès réalisés 
par le peuple ivoirien frère, pour la réconciliation nationale et la 
tenue prochaine d’élections sereines et apaisées. 
 
En Guinée, voisine du Sénégal, où je me suis rendu plusieurs fois 
pour contribuer à la normalisation de la situation, je salue les efforts 
du facilitateur, le Président Blaise COMPAORE. J’invite à nouveau 
toutes les parties prenantes guinéennes, singulièrement les deux 
candidats admis au 2ème tour, à parachever le processus électoral, 
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pour un retour définitif de l’ordre constitutionnel, dans la paix et 
l’harmonie nationales, conditions sine qua non du développement. 
 
Le Sénégal est heureux des progrès remarquables réalisés par le 
Niger pour le rétablissement des institutions politiques du pays. 
 
La Guinée Bissau, notre autre voisine du Sud, a fait des avancées 
significatives après l’élection, l’année dernière, du Président Malam 
Bacaï SANHA. Mais les Institutions démocratiques y restent fragiles 
et méritent, par conséquent, un soutien plus résolu de la 
Communauté internationale. Conformément aux conclusions du 
Sommet extraordinaire de la CEDEAO du 17 septembre dernier, le 
Sénégal est disposé à prendre part aux efforts de notre 
Organisation régionale pour la mise en œuvre du Programme de 
Réforme du Secteur de la Défense et de la Sécurité en Guinée 
Bissau. 
 
Au Soudan, le Sénégal reste engagé dans la mission de maintien 
de la paix au Darfour. Nous souhaitons que le référendum pour 
l’autodétermination du Sud Soudan se tienne dans les meilleures 
conditions possibles, de façon à éviter un effet de dominos 
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préjudiciable à toute l’Afrique. Peut-être qu’un groupe de Chefs 
d’Etat pourrait aider à œuvrer dans ce sens. 
 
Monsieur le Président, 
 
Je souhaite, pour conclure, rappeler que le Sénégal accueillera, du 
10 au 31 Décembre 2010, le Troisième Festival Mondial des Arts 
Nègres, après les deux premières éditions tenues à Dakar en 1966 
et à Lagos en 1977. 
 
Ce rendez-vous, qui témoigne de la réaffirmation de l’identité 
artistique, culturelle et intellectuelle du monde noir, porte aussi le 
message d’ouverture, de dialogue et de fraternité que l’Afrique et sa 
Diaspora adressent à l’Humanité, pour le respect de toutes les 
cultures et de toutes les civilisations. 
 
Vous y êtes cordialement conviés. 
 
Je vous remercie de votre aimable attention.