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Statement by H.E. Mr. Mohamed Siad Doualeh before the Security Council on Conflict Prevention and Sustaining Peace

Tuesday, 10 January 2017
Presenter: 
H.E. Mr. Mohamed Siad Doualeh
Location: 
United Nations, New York

 

Statement by

H. E. Mr. Mohamed Siad Doualeh

Ambassador, Permanent Representative

of the Republic of Djibouti to the United Nations

Before the Security Council

On the Theme:

 Conflict prevention and sustaining peace

Tuesday 10 January 2017

 

                                                      

Madam President,

 

At the outset Djibouti aligns itself with the statement made on behalf of the Non Aligned Movement.  Furthermore, Djibouti wishes to extend a warm welcome to Mrs. Margot Wallstrom, Minister for Foreign Affairs of Sweden and also expresses its gratitude to the Head of Delegation for taking the leadership in organizing this important debate of the Security Council on the theme “conflict prevention and sustaining peace” in connection with the agenda item Maintenance of International Peace and Security.  We keenly followed the preparatory process for today’s important open debate through Swedish style digital diplomacy used as a tool for creating a conducive environment for what we hope would be a focused, rich and action oriented discussion.

 

We are equally grateful for the quality of insights as provided in the presentation made by briefers.

 

Madame la Présidente,

 

Albert Camus le penseur français avait qualifié le 20ème siècle « le siècle de la peur » en référence aux guerres atroces que ce siècle, qui a vu naitre les Nations Unies,  avait connues.  On y lit également l’espoir que le siècle suivant soit celui de la paix, de l’harmonie entre les peuples et du développement. Même si beaucoup a été fait pour faire taire les armes, le siècle que nous vivons connait encore une multiplicité de conflits et l’émergence de nouvelles menaces.  Le continent africain, en particulier, demeure confronté à des défis complexes dont la liste est longue, mais nous en soulignons que les menaces les plus préoccupantes, tels que  le terrorisme, conflits-intra étatiques, changement anticonstitutionnel de gouvernement,  criminalité transnationale organisée, piraterie maritime, etc… Si le diagnostic est aussi clairement posé, peut-on dire que les solutions adaptées en étaient identifiées et qu’elles produisent les résultats escomptés?  La réponse ne peut être que nuancée.

 

Nous saluons tous les efforts entrepris par l’Union Africaine visant à développer, en partenariat avec les Nations Unies, des outils prometteurs.  Nous nous félicitons en particulier de l’effort d’élaboration d’un cadre continental pour la prévention structurelle des conflits en tant qu’outils devant faciliter une approche coordonnée de la prévention structurelle à l’échelle de la Commission, ainsi que les instruments sur l’évaluation structurelle des pays dont l’objectif est de faciliter l’identification, un stade précoce, de la vulnérabilité structurelle d’un pays donné aux conflits et la formulation des stratégies de réduction de la vulnérabilité structurelle.

 

Grâce à ces outils nous demeurons confiants en la capacité du continent, en partenariat avec les Nations Unies, à améliorer sensiblement la situation sécuritaire.

 

Madame la Présidente,

 

Si l’impact dévastateur des conflits sur les vies humaines et les souffrances indicibles qu’ils engendrent sont connus, son coût à long terme sur l’infrastructure régionale et l’économie est beaucoup moins connu comme le montre le récent rapport de « Institute for Economics and Peace ».  Ce rapport, entièrement dédié à l’impact économique de la violence et du conflit sur l’économie mondiale fournit une estimation vertigineuse du coût du conflit et de la violence.  Pour 2015 seulement souligne-t-il, les chiffres s’élèvent à 13.6 trillions de dollars soit 13,3% du P.N.B. mondial (pour une mise en perspective, comparons ce chiffre à l’engagement de 0,7% pour l’aide au développement, soit dix fois sa valeur).

 

Ce constat seul dicte l’impératif de nous mobiliser en faveur de l’utilisation optimale des outils de diplomatie préventive à notre disposition et contenus dans les articles 33, 34, 35 et 99 de la Charte des Nations Unies, ainsi qu’à la mise en œuvre des recommandations issus du rapport Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix de 2015, - Rapport HIPPO .  Le message du nouveau Secrétaire Général M. Antonio Guterres abonde dans ce sens et doit donner une impulsion décisive à notre action collective.

 

Djibouti est convaincue qu’il faut investir dans la paix.  C’est pour cette raison que nous nous sommes joints au Group of Friends of Sustaining Peace.  La politique menée par S. E. M. Ismail Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti et Chef de Gouvernement, est entièrement guidé par cet impératif de promotion de la paix.  La prévention est une action continue qui nécessite une vigilance de tous les instants.  Nous comprenons à Djibouti l’urgence de la prévention et d’une réponse adéquate face au péril de l’extrémisme violent qui menace nos sociétés de déstructuration.  C’est l’objectif que vise le   « The Horn and Eastern Africa CVE Center of Excellence and counter messaging hub” dont le siège est à Djibouti.

 

Si le siècle dernier a été celui de la peur, il nous faut tout mettre en œuvre pour que celui-ci ne voit proliférer “une civilisation de la peur et de l’effroi » l’objectif avoué des terroristes.

 

« A défaut d’une paix perpétuelle » mobilisons-nous et investissons dans l’avènement d’une paix globale durable.

 

 

          Merci Madame la Présidente.