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Allocution de
S.E.M le Président de la République
ISMAÏL OMAR GUELLEH
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Sommet biennal pour une économie mondiale durable, inclusive et résiliente
24 septembre 2025
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Louange à Dieu que la paix et la bénédiction soient sur le Prophète, sa Famille et ses Compagnons,
Madame la Présidente de l’Assemblée Générale,
Monsieur le Secrétaire général,
Excellences,
- Le monde change. Mais notre système financier mondial, lui, reste figé dans un passé révolu. Un système né à Bretton Woods il y a 80 ans, dans un monde où les pays du Sud n’étaient ni représentés, ni écoutés. Aujourd’hui encore, alors que le Sud Global représente plus de 85 % de la population mondiale, sa voix reste marginalisée.
- Les chiffres sont aussi clairs qu’alarmants :
- Le déficit annuel pour atteindre les Objectifs de développement durable dépasse 4 200 milliards de dollars.
- Le coût du capital dans les pays en développement peut être jusqu’à 3 à 4 fois plus élevé que dans les pays du Nord.
C’est une injustice systémique. Une fracture qui compromet nos ambitions communes.
- La mesure 48 du Pacte pour l’Avenir ne saurait être réduite à une simple déclaration d’intention. Fruit d’âpres et intenses négociations entre les États membres — auxquelles Djibouti a activement pris part — cette mesure marque un tournant historique dans la volonté collective de refonder l’architecture financière internationale. Djibouti s’est engagé sans réserve dans ce processus, défendant avec conviction la nécessité de donner aux pays en développement une voix réelle, forte et influente dans les prises de décision mondiales.
- Cette mesure constitue un socle sur lequel bâtir une ambition bien plus vaste. Ne pas en respecter les termes, pourtant élémentaires, constituerait un échec moral et politique que nous ne saurions accepter. C’est pourquoi Djibouti appelle avec vigueur à la pleine mise en œuvre de la mesure 48 — et de l’ensemble du Pacte pour l’Avenir — élaboré dans le respect scrupuleux des voix et préoccupations de tous les États membres.
Le temps n’est plus aux demi-mesures : l’heure est venue de transformer les engagements en actions concrètes.
- Ainsi, Djibouti appelle à une refonte courageuse de la gouvernance économique mondiale :
-Un mécanisme de restructuration de la dette plus rapide et équitable.
-Un accès renforcé aux Droits de tirage spéciaux (DTS).
-Et une représentation juste dans les institutions multilatérales
- Djibouti a engagé des investissements d’envergure dans des secteurs stratégiques:
-Le développement ambitieux des corridors logistiques régionaux,
-La montée en puissance des énergies renouvelables,
-l’essor fulgurant des infrastructures numériques.
- Une réforme globale pourrait rendre les conditions de financement plus favorables en réduisant les coûts et en augmentant la confiance des investisseurs. Cela permettrait à Djibouti de continuer à financer ses infrastructures structurantes, comme les transports, l'énergie et la résilience climatique tout en préservant sa durabilité budgétaire.
Mesdames et Messieurs,
- Let us work together to reform an international system that we strongly believe is skewed against Africa's development, including in the WTO and the international financial institutions.
Je vous remercie.


